Beaucoup d’entre vous possèdent déjà la réponse à cette question.
Ce titre a été choisit pour présenter la fabrication du sucre industriel et de comparer ses propriétés aux propriétés du miel.
Et si vous ne savez pourquoi le miel peut remplacer le sucre industriel, la lecture de cet article vous permettra de faire votre choix.
Avertissement : cet article a été créé par un apiculteur et est franchement orienté ^^
Le sucre est la base de l’apport d’énergie pour notre corps.
Les sucres font partie de notre alimentation, on les trouve dans les végétaux tels les fruits, la canne à sucre, la betterave sucrière, les légumes, le sirop d’érable, le cocotier, la courge sucrière, le sorgo etc.
On en trouve aussi dans le lait.
Il existe de nombreuses combinaisons moléculaires pour le sucre, voici les principales :
Une fois ingérés, le corps va découper les différentes molécules de sucre pour les réduire en molécules plus simples qui pourront être utilisées plus facilement par notre corps.
Une fois dans le système sanguin, après avoir transité dans l’intestin, ils sont soit dirigés directement (voir après une dernière transformation) dans le foie ou stocké dans les muscles.
Lorsque la présence de sucre est trop importante dans notre corps, il est transformé en graisse et stocké dans les tissus adipeux.
La principale source du sucre pour l’industrie dans les pays tempérés est la betterave sucrière.
Avant le 17ème siècle, la principale source de sucre de table était la canne à sucre jusqu’au blocus franco-anglais de 1806.
L’industrie sucrière utilise la betterave à sucre afin d’obtenir rapidement, par extraction et purification, un produit à l’état solide facilement stockable et transportable.
L’extraction du sucre des betteraves sucrière nécessite une production durant laquelle la sucrerie fera fonctionner ses machines 24h/24 et 7 jours/7 pendant 5 mois…
La betterave généralement récoltée de septembre à janvier, est amenée à la sucrerie pour être identifiée et pesée.
Un échantillon est utilisé pour déterminer la richesse en sucre de la betterave.
Les betteraves à sucre récoltées ne peuvent être stockées : la betterave commence à consommer le sucre stocké dans sa racine, c’est un produit périssable et biodégradable (risque de fermentation).
Elles sont rapidement lavées, rincées avant découpage.
Les betteraves à sucre sont découpées en fines lanières (les cossettes) pour permettre l’extraction du sucre.
Les betteraves sucrières sont placées dans un bain d’eau chaude à 70-80°C afin quelles puissent diffuser leur sucre.
Le jus sucré est ensuite récupéré et les pulpes de betteraves utilisées pour l’alimentation animale.
Elimination des ‘impuretés’ (sels minéraux, composés organiques…) du jus sucré par l’ajout de lait de chaux fabriqué à partir de chaux vive.
Durant cette phase, les raffineries s’exposent à de réels risques chimiques vue l’utilisation de certaines substances et à la production de gaz carbonique (production du lait de chaux).
Le lait de chaux est une substance corrosive très dangereuse en cas de contact cutané ou oculaire.
Ajout de gaz carbonique ou d’acide phosphorique afin d’éliminer l’excès chaux.
Utilisation réduite de formaldéhyde (appelé communément formol ou méthanal) afin d’éviter tout risque d’infection bactérienne lors des différentes phases de production de sucre.
Cette opération (carbonatation) est utilisée deux fois par cycle.
Filtration afin de séparer le jus sucré pur et limpide du carbonate de chaux.
Les résidus de carbonate de chaux qui peut être épandu sur les champs en été…
Evaporation du jus sucré afin de concentrer les sucres et obtenir un sirop.
La décoloration du jus sucré est effectuée par sulfitation au bisulfite de sodium ou à l’anhydride sulfureux (dioxyde de soufre).
Le bisulfite de sodium est un sel utilisé comme additif alimentaire et l’anhydride sulfureux est un gaz incolore, dense et toxique utilisé comme conservateur et agent de blanchiment.
Ajout de germes de sucre (ensemencement) dans le sirop et cuisson.
Séparation ensuite des cristaux formés du reste du sirop non cristallisé (la mélasse) dans des centrifugeuses.
Lavage et blanchiment du sucre.
Le blanchiment des cristaux de sucre est obtenu en utilisant du sulfoxylate de sodium utilisant un protocole très strict d’utilisation.
Le sucre est séché à l’air sec et chaud puis refroidi.
Le sucre est stocké dans des silos avec température et humidité maîtrisées.
On obtient un produit dont les vitamines, les fibres et les sels minéraux ont été complètement éliminés.
Le miel est créé par les abeilles butineuses qui vont récolter le nectar de fleurs (miel de nectar) ou les exsudats (miel de miellat) des insectes dits piqueurs-suceurs (pucerons, cochenilles, tigres, cicadelles, aleurodes…).
Ces insectes récupèrent les matières azotées contenues dans la sève des plantes et rejettent la matière sucrée qu’ils ne peuvent métaboliser : les exsudats.
Les propres enzymes de l’abeille sont ajoutées au nectar récolté lors du retour à la ruche. Puis l’échange de ce mélange d’abeille en abeille (la trophallaxie) ajoutera les enzymes de chaque abeille et permettra de diminuer le pourcentage d’eau et d’augmenter la concentration des sucres.
Puis les abeilles vont stocker le miel dans les alvéoles et fermer ces alvéoles d’une fine couche de cire lorsque ce miel répondra aux critères de conservation requis. Cette operculation permettra au miel d’être protégé contre l’air et l’humidité.
La composition du miel dépend principalement des espèces florales butinées par les abeilles (ou pour le miellat, de l’espèce florale piquée par les insectes).
Les principaux sucres présents dans le miel :
De plus le miel contient aussi :
Vous retrouvez dans les miels du pollen récoltés par les abeilles. Le miel de grandes surfaces est souvent filtré à des fins de conservation dans leurs rayonnages et ne contient plus ces pollens.
Le miel possède aussi un pouvoir sucrant plus élevé que le miel industriel.
Et il existe de nombreux goûts différents selon les miels, n’hésitez pas à les découvrir lors des fêtes du miel, les apiculteurs se feront un plaisir de vous faire découvrir de nouvelles saveurs.
Si vous utilisez du miel dans votre café, votre tisane ou en cuisine :
Evitez de chauffer le miel à plus de 38°C car il perdrait ses propriétés thérapeutiques.
Pour en savoir plus sur les propriétés du miel : article sur le miel sur Beefenua-apithérapie…
En France, la consommation de sucre industriel est en constante augmentation. Cette consommation commence très jeune, créant une dépendance à ce produit au niveau physique et psychique.
Consommer du sucre n’est pas dangereux mais la consommation excessive de sucre est mauvaise pour la santé.
Et le sucre est partout : dans les boissons sucrées, les confiseries, le pain, le lait, les plats préparés, les conserves… dans tous les produits transformés de l’industrie alimentaire.
Le sucre en lui-même n’est pas nocif mais en excès il favoriserait des pathologies comme le diabète, l’obésité, l’hypertension, l’affaiblissement de notre système immunitaire, les pathologies intestinales, le vieillissement des tissus… et les caries dentaires.
On associe le miel au sucre et du coup le miel devient un aliment pouvant provoquer des carries dentaires.
Mais le miel possède des propriétés antibactériennes et antibiofilm (le tartre). Alors bien sûr, et toute proportion gardée, le miel ne remplacera pas un dentifrice mais il ne provoquera pas de carries.
Sucre industriel | Miel | |
---|---|---|
Produit | Industriel | Naturel |
Fabrication | Lait de chaux, acide phosphorique, formaldéhyde, bisulfite de sodium, l’anhydride sulfureux, sulfoxylate de sodium | Enzymes de l’abeille, pollens |
Sucres principaux | Saccharose | Fructose, glucose |
Nutriments | Aucun | Acides aminés, vitamines, sels minéraux |
Pathologies liées | Diabète, obésité, hypertensions, caries dentaires | Aucune sauf si allergie aux produits de la ruche |
Prix public | 1.30 €/kg | 20 €/kg |